Flute de Pan par LOS KOYAS

Flute de Pan : le groupe  LOS KOYAS interprète les plus beaux airs de flute de Pan d'Amérique du sud. charango L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons de Puerto-Rico. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons du Brésil. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons de l'Equateur. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons de la Bolivie. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons du Paraguay. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons du Chili. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons du Mexique. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons du Pérou. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons  de la Colombie. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons du Vénezuéla. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons de Cuba. L'ensemble sud-américain LOS KOYAS interprète une sélection de morceaux instrumentaux et chansons de l'Argentine. quena d'Amérique du sud Flutes indiennes des Andes Harpe d'Amérique latine La Misa Criolla, messe créole d'Ariel Ramirez

flûte de Pan d'Amérique du sud - siku - zampona

Flûtes de Pan d'Amérique du sud : siku (ou sicu), zampoña, antara, rondador...

Le terme"flûte de Pan" étant connu de tous, c'est par commodité que nous l'employons dans cette page tout en signalant que c'est de façon impropre qu'il est utilisé pour désigner certains aérophones (instruments sur lesquels l'air est l'élément qui crée le son) d'Amérique du sud.
En effet, il n'existe à l'origine aucun lien entre ces instruments de musique sud-américains et le dieu Pan, inconnu des Amérindiens comme des nombreux autres peuples d'Asie, d'Afrique et d'Océanie qui utilisent cette syrinx polycalame (flûte constituée de plusieurs tuyaux) depuis les temps les plus reculés.

Les "flutes de Pan" amérindiennes : une famille d'instruments de musique aux formes multiples

Principe de fonctionnement de la flûte de Pan

Les syrinx d'Amérique du sud communément appelés flutes de Pan ont pour caractéristique commune d'être des instruments à vent conçus par assemblage de tuyaux - souvent en roseau - de différentes longueurs et bouchés à leur extrémité basse.
En soufflant de façon quasi perpendiculaire à l'embouchure d'un tuyau, on émet un son constitué d'une note paraissant unique mais généralement riche en harmoniques, dont la hauteur est en relation directe avec la longueur du tuyau entre son entrée et l'endroit où il est bouché. Pour obtenir différentes notes, il faut donc souffler dans différents tuyaux.
L e principe de fonctionnement de la flute de Pan est par conséquent différent de celui d'une syrinx monocalame (flûte ne comportant qu'un seul tuyau) comme la quena, instrument percé de différents trous permettant de restituer une gamme sur plusieurs octaves.
Il convient également de noter que l'air soufflé dans tout tuyau d'une flûte de Pan ressort par l'embouchure de ce tuyau après avoir parcouru deux fois la distance entre ses deux extrêmités. C'est la raison pour laquelle, sur une flûte de Pan, la longueur d'un tuyau permettant d'obtenir une certaine note sera plus courte que sur une flûte droite percée à son extrêmité basse.

Il fait peu de doute que c'est en raison de sa conception simple que la flûte de Pan fait partie des instruments les plus anciens répertoriés en Amérique du sud, comme ailleurs dans le monde.


joueur de siku

Diversité des flûtes de Pan d'Amérique du sud

Il existe une incroyable diversité de flûtes de Pan en Amérique du sud.
Elles se différencient par :


- leur longueur (les plus grandes pouvant atteindre 1,40 m de haut)
- le nombre de rangées de tuyaux qui les constituent (en principe de 1 à 3)
- le nombre de tuyaux par rangée
- le type d'échelle sonore restituée par l'instrument
- l'aspect global de l'instrument
- le matériau utilisé pour leur fabrication

Dans les défilés commémoratifs de la ville de Potosi (Bolivie), on peut voir des flûtes de Pan composées d'une seule rangée de trois ou quatre tuyaux seulement, qui s'utilisent à plusieurs instrumentistes. Ainsi, les musiciens disposent de flûtes aux notes complémentaires qu'ils jouent alternativement pour l'exécution d'une mélodie.

Le rondador, flûte de Pan de l'Equateur, est constitué d'une seule rangée de tuyaux restituant (si on souffle dans tous les tuyaux de gauche à droite ou de droite à gauche) une échelle sonore dans laquelle les notes ne se suivent pas. Ceci explique l'aspect quelque peu "en dent de scie" de l'instrument.

Dans certaines régions, les flûtes de Pan sont d'aspect rectangulaire, avec des tuyaux de la même longueur.
En fait, si les tuyaux sont visuellement de même dimension, chacun d'eux permet d'obtenir une note différente dans la mesure où le noeud naturel du roseau (la partie bouchée qui détermine la hauteur du son) est bel et bien présent quelque part entre les deux extrémités de chaque tuyau, à un endroit différent pour chaque note.

On trouve également en Amérique du sud des flûtes de Pan dont la conception se rapproche de celle des flûtes de Pan d'Europe centrale, cest-à-dire avec des tuyaux alignés sur une seule rangée et produisant des notes qui se suivent.

Le Museum Fur Volkerkunde de Berlin possède dans ses collections une flûte de Pan de petite taille taillée dans la pierre.
Il existe également des exemplaires en or et en argent (Musée de l'or de Bogota et Musée de l'or de Lima), en terre cuite et en céramique.
Rien qu'au Pérou, et en ce qui concerne l'époque contemporaine, on a répertorié environ 70 variétés de flûtes de Pan.

La multitude de formes que peut prendre l'instrument dans les pays sud-américains où il est présent, et l'étendue du vocabulaire - pouvant varier d'un village à l'autre - utilisé pour qualifier ce qui est en rapport avec lui rend vaine toute tentative d'en faire une présentation exhaustive.


Exemple de flûte de Pan d'Amérique du sud : le siku
(également dénommé zampoña ou antara)

Largement répandu en Amérique du sud, le siku (ou sicu) est la plus connue des flûtes de Pan d'Amérique du sud. Présent dans les régions qui constituaient jadis l'empire inca, on le trouve essentiellement au Pérou, en Bolivie, et dans le nord de l'Argentine, notamment au sein des communautés quechua, aymara et colla.
Ceux qui jouent le siku sont appelés sikuris.
Lors des fêtes ou manifestations communautaires, les sikus sont souvent utilisés par des groupes pouvant être constitués de plusieurs dizaines de musiciens appelés tropas de sikuris, ou bandas de sikuris. Ces ensembles utilisent habituellement des sikus de différentes tailles constitués d'une seule rangée de 6 ou 7 tuyaux. Ces instruments vont par paires de taille homogène produisant des notes complémentaires. En soufflant chacun à leur tour selon les notes à jouer, les musiciens sont interdépendants pour produire une mélodie.
L'exécution de thèmes musicaux par les sikuris est appelée sikuriada.
Dans les tropas de sikuris, les musiciens s'accompagnent souvent du tambour (bombo ou wankara) d'une main, tandis qu'ils tiennent leur flûte de l'autre main.

En dehors des festivités et manifestations commémoratives ou communautaires, le siku est souvent utilisé sous la forme d'un instrument complet permettant à un seul musicien de produire une mélodie. Il se présente alors généralement tel que sur la photo agrandie de la colonne de gauche (parfois avec une rangée supplémentaire destinée à créer une résonance).
Avec ce type de flûte de Pan, l'instrumentiste passe d'une rangée à l'autre pour interpréter un thème musical.

Sikus (sicus) d'une même famille

Ci-dessus : issus d'une même famille, trois des sikus comptant parmi les modèles les plus courants utilisés en Amérique du sud.
De gauche à droite :
malta, sanka et chuli. Le modèle le plus grand - appelé toyo - ne figure pas sur la photo.

Instruments appartenant au groupe LOS KOYAS.
Photo : © Domingo FONTANA


Les flutes de Pan des Andes comptent aujourd'hui parmi les instruments les plus populaires des musiques du monde.

Dans son spectacle, le groupe LOS KOYAS fait une large part aux mélodies interprétées à la flûte de Pan d'Amérique du sud.


Voir aussi :
Musique des Andes


Deux mélodies interprétées par LOS KOYAS avec la flûte de pan d'Amérique du sud
Castillito de arena (Bolivie) solo de siku - extrait de l'album "Voyage au coeur de l'Amérique latine" de LOS KOYAS
N.B. Dans cet extrait sonore, le siku intervient après une introduction à la quena, ce qui permet de noter la différence de sonorité entre ces deux types d'instruments à vent d'Amérique du sud.
Quiaquenita (Argentine) solo de siku - extrait de l'album "Flûtes des Andes - les plus grands thèmes" de LOS KOYAS

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